Dialogue entre deux visions du nihilisme—Les thèses de Marguerite Yourcenar sur l’esthétique radicale du « vide » de Yukio Mishima


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Güven D. Ç.

TRANS: INTERNETZEITSCHRIFT FUER KULTURWISSENSCHAFTEN, cilt.1, sa.1, ss.177-185, 2021 (Hakemli Dergi)

  • Yayın Türü: Makale / Tam Makale
  • Cilt numarası: 1 Sayı: 1
  • Basım Tarihi: 2021
  • Dergi Adı: TRANS: INTERNETZEITSCHRIFT FUER KULTURWISSENSCHAFTEN
  • Derginin Tarandığı İndeksler: Index Islamicus, MLA - Modern Language Association Database
  • Sayfa Sayıları: ss.177-185
  • Dokuz Eylül Üniversitesi Adresli: Evet

Özet

Mishima ou la vision du vide (1981) est une oeuvre originale en ce sens que son auteure Marguerite Yourcenar n’approche pas Yukio Mishima en tant qu’écrivain, mais traite sa vie et sa mort en tant qu’oeuvre d’art. Elle pense que Mishima ne peut être considéré uniquement comme la force créatrice de ses romans, pièces de théâtre ou films, mais aussi comme une entité esthétique façonnée et créée par ces oeuvres elles-mêmes. La principale raison qui est derrière cette approche est la vision complexe du « vide » de Mishima. Le vide Mishima-esque n’est pas seulement le nihilisme japonais moderne d’après-guerre, entraîné par l’enrichissement inattendu du pays à la suite d’une guerre dévastatrice, mais aussi le vide en tant que « mort » que Mishima considérait comme le seul antidote contre la décadence matérialiste. Dans cet article, nous avons d’abord essayé de démontrer comment Yourcenar a analysé la vision nihiliste complexe de Mishima, et ensuite comment et pourquoi son étude de Mishima elle-même était basée sur des « vides » discursifs.

Mishima: A Vision of the Void (1981) is an ingenious work in the sense that its author Marguerite Yourcenar does not approach Yukio Mishima as a writer, but treats his life and death as a work of art. She maintains that Mishima cannot be seen only as the creative force of his novels, plays or films, but also as an aesthetic entity shaped and created by these works per se. The main reason behind this approach is Mishima’s complex view of the “void”. His void is not only the modern, post-war Japanese nihilism, driven by the unexpected enrichment of the country following a devastating war, but also the void as „death“ that he considered as the only antidote against materialist decadence. In this article, we first tried to demonstrate how Yourcenar analysed the complex nihilistic view of Mishima, then how and why her study of Mishima itself was based on certain discursive „voids.“